Maria Ruth Moreno, star culinaire sud américaine

Maria Ruth, une passionnée de Cuisine française

Spécialiste culinaire fascinée par la rigueur et la méthode de la gastronomie française, Maria Ruth Moreno anime l’émission culte « De casa en casa » (De maison en maison) sur TC (Tele Centro) à la télévision nationale équatorienne depuis 7 ans, ainsi qu’une autre émission culinaire sur le câble (channel 11).

Maria à Paris : une ambassadrice des produits équatoriens

En visite professionnelle en France à l’occasion du dernier Salon International de l’Agro-Alimentaire (SIAL) où elle était chargée de promouvoir les produits équatoriens (coeur de palmier, fruits tropicaux, le plat national « ceviche (*) » très tendance actuellement à Paris…), Maria est venue tout spécialement en terre Léonarde pour retrouver sa fidèle Amie de longue date : Amélie Kerbiriou, revenue elle aussi récemment à St-Pol-de-Léon pour reprendre et développer le Panier du Bien-être, magasin spécialisé en produits et conseils naturels.

Des études en Arts Culinaires en France

Au prestigieux lycée Hôtelier International de Biarritz

Diplomées toutes les deux de la même promotion « Arts culinaires et de la table » en 2004 au lycée Hôtelier International de Biarritz, formées et destinées au monde la haute gastronomie, elles ont pourtant mené de bien différentes mais riches expériences.

Tout d’abord chef de parti « garde-manger » (spécialiste des entrées) dans un restaurant français de Quito puis en compagnie de Cyril Prud’homme – qui fut second de Pierre Hermé, référence mondiale en Chocolaterie – Maria Ruth Moreno a ensuite orienté sa carrière vers l’enseignement de la gastronomie à Guayaquil avant de gagner les médias pour communiquer sa passion de la cuisine simple et saine au plus grand nombre…

Amélie Kerbiriou, quant à elle, a été chef de parti pâtisserie avant de découvrir les herbes médicinales qu’elle intégrait à ses plats dans le restaurant semi-gastronomique au Conservatoire International des Parcs et Jardins au château de Chaumont-sur-Loire.

Curiosité et passion du Naturel fusionnées, Amélie a ensuite repris ses études pour devenir préparatrice en pharmacie et a exercé dans différentes officines de l’hexagone dont notamment celle de St Hélier à Rennes spécialisée dans les produits et les conseils médicinaux naturels. Tout en menant en parallèle son DU de Phytothérapie en Faculté de Médecine à Paris…

Deux femmes, une même vision de la Cuisine…

Un partage des valeurs universelles

Passionnées par une alimentation saine au quotidien ( « Que ton aliment soit ton premier médicament » selon Hippocrate ), militantes par leur cuisine pour préserver les qualités nutritives et donc thérapeutiques des nobles matières premières, elles partagent toutes les deux un sens profond de leurs racines et un respect de Dame Nature : « Pacha Mama » pour l’une, Esprit de Gaïa ou terre-mère pour l’autre mais un seul et unique concept et la même réalité ; notre chère terre nourricière.

Un partage culturel de valeurs universelles fondamentales par delà les continents et les océans sous fond d’Amitié sincère. Dès lors première rencontre à Biarritz en 2002, éloignées toutes deux de leurs racines, Maria appréciait la méthodologie, la rigueur et le sens de l’organisation d’Amélie. Auprès de Maria, Amélie ressentait l’allégresse et la chaleur du coeur. Elles se nourrissaient toutes deux de leurs différences…

Durant ces quelques heures, elles ont beaucoup échangé sur la qualité des produits agricoles, sur l’évolution de l’alimentation et son impact sur la Santé tant en Amérique du Sud qu’en Europe : développement de l’obésité (1 enfant sur 3 en Equateur est en sur-poids, et en France ?…), du diabète, des problèmes cardio-vasculaires, des cancers… Merci, entre-autres, la malbouffe !

La Cuisine française en référence

… Mais une Cuisine française menacée !

De ce qu’elle a vérifié dans tous ses voyages culinaires (elle était dernièrement en Corée du Sud), Maria nous l’a redit : la Cuisine française est un patrimoine de l’Humanité. Elle rayonne dans le monde entier mais elle est menacée par les abus et les usurpations de la malbouffe, ici même sur son propre territoire…

Lors du SIAL à Paris, concernant la nouvelle norme « Fait Maison », Christian Regouby, délégué Général des Restaurants de Qualité qui défend le label « Collège Culinaire de France », affirmait que près de 80% des restaurants en France servent des plats surgelés et des boites de conserve à leurs clients… Consternant !

Il est donc très important de préserver les fondamentaux de la gastronomie : qualité des matières premières, définitions non ambiguës des normes édictées, défense de l’artisanat, qualité des formations, etc…

Un souhait partagé par les deux amies : que les gens reprennent le sens vital d’une alimentation saine et que la cuisine saine reprenne le pas sur cet immense gâchis qu’est la malbouffe…

Une magnifique visite en Haut-Léon

Des retrouvailles et des échanges culinaires

Par cette visite éphémère mais profonde de sens dans un emploi du temps surchargé, découvrant pour la première fois la magnifique Bretagne sous un climat atypique pour la saison, Maria a découvert « à l’aveugle » mais « en confiance » une partie magnifique du Haut-Léon, terre de naissance de son Amie bretonne : Saint-Pol-de-Léon, Roscoff et l’île de Batz.

Egalement, bien-sûr, la découverte des spécialités bretonnes s’invita dans l’éphémère mais dense séjour Saint-Politain de Maria : tartare d’algues, andouille apéritive, langoustines du Guilvinec, légumes du pays Léonard, crêpes digestives avec mise en pratique s’il vous plait…

Experte des médias, Maria nous a prouvé qu’elle restait simple et accessible, fidèle à son amie malgré la popularité de son émission culinaire. Authenticité et Humilité, deux autres valeurs fondamentales de ces deux amies du bout du monde.

Et une fois encore, Albert Schweitzer avait raison en disant que « le Bonheur est la seule chose qui se double quand on le partage« …

(*) Le ceviche est une marinade de poissons crus ou de crevettes dans du citron vert, des épices et des coeurs de palmier.